Folder 4: Personal Bibliography. Texts of Various Talks, Papers, Etc., Not Planned for Publication at Present, 1962

"Le Present Synchronique: L'Avenir Universitaire Litterature Moderne aux Etats-Units."" Translation of: ""Synshronic Present: The Academic Future of Modern Literature in America."

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Main Author: Ong, Walter J.
Format: Online
Language:fre
Created: Saint Louis University Libraries Digitization Center 1962
Online Access:http://cdm17321.contentdm.oclc.org/cdm/ref/collection/ong/id/1320
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spelling sluoai_ong-1320 Folder 4: Personal Bibliography. Texts of Various Talks, Papers, Etc., Not Planned for Publication at Present, 1962 Ong, Walter J. Ong, Walter J.; Literature, Modern Lectures; Presentations (communicative events); Essays; Summaries "Le Present Synchronique: L'Avenir Universitaire Litterature Moderne aux Etats-Units."" Translation of: ""Synshronic Present: The Academic Future of Modern Literature in America." 1962 2011 text/PDF 64 1 1 5 4_Item 0001.pdf Series 1: Scholarship, 1926-2001 Items in this folder are from Sub-sub-Series 5: Texts of Various Talks, Papers, Etc., Not Planned for Publication at Present. This sub-sub-series contains texts of various talks, papers, etc., not planned for publication at present. In addition to these, in Father Ong's "General Files" series there are copies of dozens of addresses and/or papers that have never been published, plus notes for still other unpublished addresses, lectures, etc. Many of these were eventually published in one form or another -- many, however, were not. 64 1 1 5 4 Permission to copy or publish must be obtained from the Saint Louis University, Pius XII Memorial Library, Special Collections Department Saint Louis University Libraries Digitization Center text/image fre Saint Louis University Libraries Special Collections Itev. Walter J. One. S. J. Saint Louis University Saint L we 3, Missouri LE PRESEnT SYNCRRONIQUE de la L'Avenir un1vers1taire litterature moderne aux Etats-Un1s psr Walter J. ONG, S.J., Un1versit'de st. Louis, St. Lou1s, M1ssouri U.S.A. I S1 l'on entend par 11tterature moderne, la li tterature du vingt1eme sleole en general et oel1e qul oommence avec la prem1ere gu~rre mond1ale en part10uller, 11 est bon d' entreprendre une dlsoussion de l'etude de oette 11tterature par das r~flexions sur la nouveaute de oette disoipline au nlveau scolaire. 11 y a une centalne d'annee~l'etude de ~ la 11tterature contemporaine ou pre-contemporalne ne falsalt PSS partle Integrante de l'educatlon s~rieuse. Des ecrivains, des revues comme l'Edlnburgh ~' la Quarterly ~' la Westmlnster ~' l'Athenaeum at le Blackwood s'Y liv-raient slnon avec gentl1esse, du molns avec un ecolectisme relat1f. 11 n'en est plus alnsl de nos jours. Desormals l' oeuvre de tout bon ecrlvain ou celle d'un ecrivaln secondalre s1 tent est qU'11 a1t une 1mportanoe Sllffj' umment scc IoLog Ique !> '~""","UA, ou pathologlque n'est plus oholsle au hasard de la oritique, mais relanoee dans les aud1toriums et suivsnt des prInolpes detall1es dans le batalogue un1versita1re et appr;vl. par A lea bureaux d'enregistrement devoree sur le vif devant des etudi811ts f&~~~:aJ[~. Lell 2. Le Present synchronique bibliographies savantes d'essais sur James Joyce et William Faulkner rivalisent avec celles sur Shakespeare et si le VIt'c.uJ..-~~ =-":)~3, -t.3"\o'l.~+-~ ---PJC..V\. y~ ~GUl-~ ~ premier de ces auteurs ne rub pas 1e temoln au periedl~ <'lA..\{\..tL k> .•..~ .;; fl.'~d,..o. c:::>I-. ~~ ~V'-'/.J . ~i est co••n.. s.£..a.....!cre.i':::l: e secondwnsurvecuC ~ qui .~ A'~~~co-k A c.aLt. ~ autrefo;s~es Instituts de Hautes Etudes sont per-petuellement harasses par ces nouvelles tendances et ces ""'"" developpements. Cet interet d~ la lltterature moderne a ses r~percussions sur tout le programme seolalre. Au fur et a mesure que s'aceumule ce nouveau materiel dans les uni-versit~ s, i la suite des reeettes d'Eliot sur "Tradition and the Individual Talent", (La tradition et le talent Jf'"'-1.uo~ pe~sonnel) les ~present&n~ de l'enseig.nement doivent s' , I ~~~ oLo- -(f''U~/~~1,d.....- ~ empresser de faire le point-(Bouscules per le nouveau ~ "Ulys8e" de Joyce et ~ ~ Nikos Xaaantzakis, les "erudits civ.> z»: cU-, ci. 0.-~ doivent revoir Home r-e , Le vooabulaire s-e~ ~est ~~ .J''''''Jo'WO~ enrich1 de 18 phralle "une mise au point oruc1ale", s1 em-ployae aujourd'hui. Pour m$eux Balsir notre sltuation presente, 11 serelt souhaltable d'etudier, a tour de role, 1es situations ~ ~~ oL-\~~\ centrsete qui l'ont precedee. On ne peut guere 1e faire bien~u'on ait l'etude spirituelle de Stephen Potter, The Muse in Chains que d une fa~on sommaire, car, pensons-nous,/~h18tqr1que elle reste im- J< "-,,i-.Vv parfaite et<:. complete de l'enseignement de la litterature englaise n'est ' ..- ~I c:;U JL/~~':-\"" 1"'L..e'c..,...~'\..Q~ pas eerite at 4fortiori, ~ hlstoire du ~QPpert entre eLo- ~·r"'''··k,·:~ ...•"."•'v s: ~~ -""- ,oJ..... ~ / son utl1ieatlen aans les aeademles et 1a productlvite k.....t~ ...V,jL litteralre. ca ~!I1 De manq!Je paB d'et~e regrettable, car une hlstoire de oe genre nous ferait penetrer jusqu'au cU'~~ $;e~ oentre meme du p~s culturel qui a 'it notre monde oocidental moderne, et plus specifiquement les Etats-Unls. 3. Le Present Synchronique La fascInatIon qu'exerce sur nous 1a production litterairs env1ronnante n'est pas chose fortu1t~lacc1dentelle. Ells ~ ~ c<- )<)<-~ A-v.-u.. ~r; =n....d-<.•.>t-,.'V"""- "t"< est ~ calsctex1aHqtle-de itA vh'l;t!';""e sieele q__ ~4 la technologie. II La litterature, en tant que te1le, est b1en sur, 1n-e1uctablement reliee au monde academlque car le concept de l1tterature est base sur l'uti1isat1on des 1itterae ou 1ettres \ de l'alphsbet et 1e monde academique a place l'alphabet en stricte surveillance dans les cultures qu1 se servent de cette remarqusble invention. En verite, l'enseignement de l'a1phabet et de son utilisation forme 1e noeud de l'edu-cation formelle dans toutes les cultures a1phabetlques ou me me l'ensemble de cette eduoation se decrlt d'habltude, au moins au stage Initial, oomme "lettres". D'habituds, on voyait s'ouvrir le monde de la 1itterature par l'lnterme-diaire du monde aoademique dans l'un ou l'autre de ses de-bouohes. Dans ces circonstances, 11 n'est pas etonnant que tantot des protestations contre 1e manque d'inf1uenoe aca-demique sur le litterature, tentot des protestations contre l'exces de cette influence aient alterne dans l'hietoire 1ittera1re. Le rapprochement entre 1a litterature et l'uni-versite est trop intime pour ne pas etre embarassant. Le resu1tat de cette union o'est que, pendant des siecles, exception falte de quelques specialistes, lors-qu'on parle merne de 1a performance orale des ~eritables il1ettres, c'est pour l'appe1er leur 1itterature, indl-quant aIn sI que 1s composition orale est un subst1tut de le composition sco1aire ecrite -- ce qu'e11e n'est pas du tout. 4. Le Present synchronlque L'ldee d'une composltlon verbale non 11ttereire qui ne s'int6resse a aucun programme de fixation visuelle et n'en est pas consciente. echappe a nOB Institutions aca-demlques. qul. encouragees par la typographie(un de leurs sous-prodults) ont soude ensemble l'ldee de productlon verbale et celle de lettres. Bien qua nos ecriveins prennent daventage consclence de la pulssance creetrice des non- 11ttereires d'erticuletlon orale, celle que le Professeur Northrop Frye, dens l'Anatomle de la CrltlQue ncus invite a juste titre a appeler Epos~ au cours des sl~cles pre-dedant le notre le prestige des lettres a amene lee ou-vrlers litteraires a oonvolter plutot la forme 11ttera1re que la forme ep1que. S1 dono. a 'ce n1veau de base protonde, on trouve. pendent des s1ecles, une act10n rec1proque entre l'actl-vita universltaire et l'ambltlon craatr1ce, et sl, d'autre part. d'autres reclprocltee peuvent etre deplstees dans le meme cour-s , ce s 6'J~ange! ent:-e les academlques et les createurs n'en sont paa molns devenus, 8 notre epoque et plus partlcullerement au Etats-Unls, s1 volontaires, sl consolents qU'11 faut leur reserver une expllcatlon par-ticullere. Aujourd'hul. les innovateure ont une tree grande dlfflculte a se tenlr en avant dee analystes un1vere1talres. La publicatlon du livre de Thomas Parkinson. HLe Doesier (A easebook on the Beat) des Beat"la amene Ie transfert du soue-gradue jusqu'au front, ou acus un angle favorable fourn1 par l'unlvers1te', 11 peut peut-etre pr~dlre la manoeuvre volontalrement 1m-pr~. ls1ble sur laquelle le beat asslege devre ae rabettre. Le procha1n echelon seralt l'au.omation acad6m1que contr61ee. 5. ,- Le Present synchronique Certains soutiennent que l'automat1on de la production l1ttera1re n'est pas trop elolgnee. Un recent artlcle, decrlt Une machlne e~eotronlque qul pourralt etre con?ue et organisee de manlere a donner non seulement toutes lea oeuvres deja produites d'un artlste, mala la oorrelation entre les productlons et les ebauohes suivant lesquelles ohaque no.uvelle oreation se rattaohe a la preoedente. Cette maohlne donnerait egalement les mOdeles qui permettent a oes relatlons elles-memes d'evoluer des oreations primitives aux suivantes. Ainsi, finalement la maohine antioiperalt la proohaine oreation d'un oomposlteur avant lul, qu'll deoide ou non de l'entreprendre. (1) Cette oorrelation entre l'etude universit8lre et 1. oomposition oontemporaine devait se faire a la longue. Les premieres oulturee litteraires ne l'exp11oitent pas. Leur travail univereita!re a tendanoe 11 s'appuyer SU!' Ie passe'. Bien que Ariatote ne so~ pas un antiquaire if.xz •••• ~~xpuis- :J que parfols il cite lis habitudes oontemporalnes ou quasl-contemporainee, sa Poetlque s'attache fondamentalement a ,- r,,. (2) / Is lit terature deja consacreo par le temps i D' autres eori-vains anoiens, oomme Dyonisius d'Hallcarnasse et plUB tard Quintllien semblent devoir s'lnteresser davant age aux ex- (3) plo1te de l'€tpoqul(,mals les plus "modernee" de oes eori-vains ne posaedent paa oe sene de l'1mmedlat auquel noue 80mmes d{sormais habitu;a. Les raisons en sont apparentes. L'~duoat1on. Ie savoir, ~ cette date, n'avaient recrute'que d' h<2!1J!11!l.!!._L relativement peu _lMIi!IAf~. Les renseignements e-talent ceremonieux. les communicatIons difflciles~ 61 , Le Present synchronique Ls pe'neIftration intellectuelle du passe etalt encore en surface et Ie pre'sent, qui ne se revele comme tel que pose contre Ie decor du " , passe delimite par les dl!talls, n'avait pas de caractere per-sonnel tr~s distinct. Pendant Ie moyeh age et la Renaissance, l"tude positive de tous les sujets reposait sur les auteurs ls.tins et sur quelques auteurs grecs, choisis surtout suivant un echelon- , I nage exclusif, parmi les ecrivains de Is periode classique. Oe qui existalt comme ~tude litteraire au moyen -age etait tourne vers Ie pass~. 11 en etsit de meme a plus forte raison pendant la p~riode culminsnte de la RenaIssance. II est vrai que pendant la Renaissance, les auteurs latins contemporains oomme Politien et le Msntouan (Giovanni Battists Spanuoli) etaient ass1mlltlS aux anoiens et qu' ils ont pu fsire par tie du programme, dsns les 6001e8 puisque peu apr~s sa mort, Ie Man-touan en fsisait dej~ partie. Mals le latin qu'ecrlvaient ces auteurs ne leur appsrtensit pas entierement oar o'~tait une langue designee par la ohirographie et la typographie, et par consequent, meme au stage verbal, privee d'une oontinustion orale normsle.(4) Les langues vUlgaires qui n'avaient pas de souohe litterslre sncienne etaient ignorees dsns les ecoles sl toutefois on omet l'egsrd particulier que leur prete Rich~d Mulcaster dsns ses Elementatrle ou il traite de l'anglsis msis en Ie considersnt bon seulement pour les tres petits au programme de oe que nous appellerlons de nos .lours les jardlns d'enfants. 11 errtreme Le l'anglais svec (cltons Le ) "la lec-ture, l'eorlture, le dessin, le chant et les jeux." La grande transformatIon d'une Instruotion latinisante 8 une instruotion orientee vers le vernaculaire qui presageait 7. Le Present synchronique Ie courant d'interet vers les rives contemporaines, dans l' anglals, est venu~eaucoup plus tard que ne Ie pensent les lettres memes. II exlste quelques references discontinues a des conferences sur la lltterature anglaise (voire amerioaine) dsns des oatalogues de oolleges amerloains du milIeu du dix-neuvieme sleole'5), mals elles sont 101n d'etre typlques et la lltterature vernaoulalre n'est qu'un ornement fortuit dans un plan d'etudes domlne par Ie latln jusqu'a la fln du dlx-neuvleme sleole et Ie commencement du vingtleme.(6) L'anglais s'est 1nflltre dana les unlversites par les couches Inferleures du curr10ulum, d'abord comme langue dont Ie maitre ae serva1t pour commun1quer avec les eleves a la plaoe du latln, puis comme objet d'etude meme. La langue anglalse s'studla done avant que sa l1tterature ne Ie fut. Ses formea plus anc1ennes, l'anglo-saxon, et plus tard l'anglals moyen, eurent leur part du rol dans ce partage (7) en partle paroe qu'lls etalent plus proches du latln dans leur nnclennete relatlve et plus 101n de la langue parlee quotldlenne. Les forces qui servirent e lntroduire l'anglals dans les universitas n'etalent pas dlrectes. La Nationalmme, oertes en etalt une, mals une autre qul ne l'etalt pas molns, enoore qU'elle fut appuyee, deva1t etre la presence dee femmes re-cemment admlses dans le8 unlvers1tes et tradltionellement molns versees en latin que ne l'etalent lea hommee(8). Pendant une vlngtalne d'anneee apree que l'anglaie fut offert au programme dans lee un1vera1tee anglalses, les femmes b1en qu'en petlte minor1te dane les unlversltes, surpes8alent les hommes en nom-bra d'~tudiantes d'anglala, sans doute parce que ceux-el 8. Le Present synchronique s'~talent prives de cette etude par tradition.(9) Dans le cadre unlversitaire, cependant, l'anglals etait etudie phl101ogiquement et systtmatiquement lorsqu'il n' e'ta1t pas Lu ou discute en tent. que 11tt6'rature. Des .chemas de l'histoire litteraire anglaise et des jugements critlques sur la valeur de certains ouvrages paraft avolr precede la lecture des textes memes(lO). Souvent. une unlvers1te' qul prevoyalt des examens de l1'tterature anglaise n'offrait pas l'6tude du sujet (ll). Certaines raisons de cet etat de choses s'entendent facilement. Les premiers professeure d' anglals, eux-memE$ nourr1s de class1cisme t 8va1'ent tendance •. approcher la litterature anglaise de blale et a la traiter comme une analogie extrineeque au latin et au grec, a1nsl on trouve des edltions du Paradis perdu de MIlton preparees dane le but qu'elles servent dans les classes du dlx-neuvleme slecle la ou ne se trouvait aucune anthologle de lltterature anglalee.(12) Le Paradls perdu s'lntegralt au progrrunme tent bien que mal, non pas parce qU'11 etalt ecrit en anglais mais parce que c' ~~ etalt une epopee comme L'Enelde, L'I\llade et L'Odyssee. <.:-/ 11 Y a un slecle, tandis que l'etude de l'anglais etalt dans sa jennesse, les voles que devalent emprunter les eru~ dlts etalent degagees pour la plupart. 11 fallait preparer des (idltlons, compiler des dlctionnairea de biographie nationale et dea moyens blbliographiques de toutea sortes inedits ou re-vises, il fallalt 'difler le New Engll.h DIctionary et ecrire des histoires de 11tterature angllise., Les anthologies ~taient rassemblees -- les meilleures assez tardivement puisque lea biographies, bibliographies et ouvragea criti~ues 9. Le Present synchronique quI en decoulaient pouvaient seulement detailler des e~~ments reunis apres des recherches de base. La recherche de fond continuait, elle epuisait les ouv-rages precedents, sans etre capable de Ie faire entierement bIen sur, et s'orientait de plus en plus de l'anglo-ssxon et du moyen engleis vers Ie RenaIssance, les dix-septI~me et dlx-huitieme siecles et meme Ie dIx-neuvieme. La recherche est une hydra-vorace, Ie nombre des chercheurs en cent ans, avait cru enormement, et la competence de leur recherche beneficiait des moyens de transports rapides et des secours de la technologie. Les premieres epoques de Is litterature sngleise etaient demelees, et sl necessaire que solt encore les revIsIons de l'hlstolre, la litterature moins eloignee (voire la litterature contemporaIns) attirait fortement. De plus, au fur et a mesure que la litteraturs anglaiss murlssaIt, ceux qui l'etudiaient se fam1llarisalent de moins en moins aveo Ie latin necessairs pour une comprebension satIsfsisante de la litteraturs a1gliase du moyen age, de la Rsmalssance et egalement vrai pour cel~ des dlx-septieme et dlx-huitleme slecles. Plus tard l'a1glais etsit doublement lul-meme et d'autant plus accessIble e une generation entralnee a cetts langue. En outre, les recherches poussees sur Ie passe avaient rendu accesslble Ie present. BIen que oslui-oi souligne I' originalite a un polnt et suivant des moyens Inconnus dana les cultures 8 la fols audltives et orales -- osons Is neo-logisme audlo-orale -- la lltterature doit s'etudler au sein de la tradition. Le deslr d'etabllr 10. Le Present synohronique les liens de savant avec le paase litteraire anglais en produisant des textes d'oeuvres primitives aveo leurs oommentalres. dea hiatoires de la litterature, des monographies et des 'tudes specialisees en grande nombre, ainsi qu'une mine de moyens bibliographiques. malgreles imperfections de detaIls. s'averaient ~tonnament heureux. Grace 8 oet effort. les premieres annees du vingtieme siecle heriterent d+une t ra-dit10n litteraire plus r eflechie et detail1ee qu 'aucun ege n'avait oonnu. Le contanu d'ou sortait et sortlrait la litterature.oontemporaine avait refu sa char~e. A l'excep-tion de la litterature neo-latine oompos6e apres les ouvrages des grands classiques du selzleme sleele qui fonderent la re-cherche litteraire moderne (litterature speolale II. limitations preclses) aucune tradition l1tterslre ne s'eta.lt trouvee a uasL oompletement en pleine possession retroactive de son passe que Ie furent les tradItions litteraires de l'anglais et des langues principales de l'Europe ocoldentale dsns les premieres annees de ce slecle. Le rapport de l'etude de la litterature moderne avec Ie passe est double. D'abord. l'etude de la littereture moderne finissait simplement Ie mouvement qui deplaqait le oentre d'lnteret universitalre lltteraire. du latln vel'S l'anglais. par l'encien anglais 9 travers les epoques Intermed1aires et Ie d1x-neuvleme jusqu'~ nos jours. Depuis que les Victorian Studies, en rapport avec ce plan diachronique, ont et~fondees. la fon-dation d'etudes du v1ngtieme sleole accreditees devrait su1vre / .•... /' / sous peu, oar les mouvements d'interet oentral du passe au pre-sent s'aocelere en passant par oes stages consecutlfs. II existe d~j~ des publications ent1erement sp6clalisees, comme 11. Le Present synchronique TwentIeth Century LIterature, sans mentionner une quant1te d' art1cles repandus dans d1fferents journaux qu1 ont prepare Ie terra1n. La terre prom1se aux erudlts est devant. Secondement, comma nous y avons falt allusion, l'etude de la 11tterature moderne se rattaohe au passe en ce sens quI elle a pr1s co~ps et qu'elle a pu etre gr~oe a cette oon-nalssance approfond1e du passe. II eat 1mpossible d'etudier Ie present en l'isolant. Nous pouvons etudier Ie passe pre- . cisement parce que oomme po1nt de referenoe constant, notre present d'ou decoule l'etude du passe~ merne lorsque noua sommes peu consc1ents de noua tourner vere lu1. En termes faniliers, pour ;tudier Ie present, noue devons Ie mettre en contraste avec quelque chose. 31 absolu est cette neoess1te' d'un point de companlson que a1 r1en d'autre ne se presente, nous 1mag1nona un passe Idesl1se pour repondre ii nos be soLna , Na1s une imsge con-stru1te avec exact1tude est 1nfiniment plus convoitee. A l' aide des etudes historiques de toutes sortes accesslbles dans les dernieres centa1nes d'annees, nous ncua IPprochons de plus en plus de cette representat10n reelle, malgre les ten-dances des interpretations doctrina1res qui cherchent a l' obscurclr. En raison de sa dependance de la reconstruct1on circon-steno1e du passe, rendue possible seulement de r6cente date, l'accent sur Ie present qui marque les etudes de Is littera-ture moderne n'est pas exclusivement un ph~nomene 11tt~re1re. En fait, la crit1que historique quI s'oriente vera Ie present, concluente naturelle a toute historique b1en 1nformee, est une des caracterlst1ques '12. Le Present synchronique de. perspectives savantes de notre temps. celui qui poss~d. avec le plus de details intelligents la connaissance de l' autrefois. Maintenant encore. l'etude du passe a'aggrandit et comme on peut le voir dans le devoloppement de l'archeologle blbllque et de la paleontologle sons parler de l'astrophysique. elle continue Q aller de plus en plus loin dans le passe'. Maia le oentre d'interet ne s'y trouve plua. Si on etudie le passe. c'est comme point de comparaison svec le present au-quel 11 abouti t. 31 on e"tudie l' arch&ologie b1b11que ce n'est pas uniquement par vooation d'antiquaire mais pour se comprendre et comprendre ou en est le monde. On etudie la pSleontologie pour des ra1sons eemblables. L'astrophys1que nous porte vers des spheres au del a des 11m1tes temporelles ma1s elle ncus prepare pour le futU%' egalement. pour l'ar-r1vee des petits hommes verts de l'espace ou pour le procha1n age de glace. L' action reciproque du passe et du present l'un st%'l' sutre dans l'etude de la 11tterature n'est pas plus str1cte~ ment illustree que dans un livre recent sur Homere et la tra-dit10n orale. l'inegale monographe d'Alfred B. Lord. ~ Singer of Tales(13) qui poursuit les travaux du feu Milman Parry autrefois professeur de lettrss claseiques a Harvard. On y trouve l'element de forme epique homerienne trans-plante sOus forme de l'etude comparative parmi des trouveres yougoslavos contemporains dent l'art n'est effect1f que parce qu'lls sont illettres. De l'6minenoe ou se placent Parry et Lord pour evaluer leurs interviews et leurs enregistrements. les "lettres" nous sppsra1ssent non seulement comme une Incongruit(msle comme uno Inf1rmlt~ qu1 rend louche ls 13. Le Present synohronlque oulture quI les reooit, oe qul permet d"valuer avec un J elnguller detachement les cultures manuBcrltes et nos cultures typographiques posterleurea a Gutenberg. La preface sensible du livre de M. Lord est ecrite par Harry Levin, qui grace l un ensemble de circonstances ava1t pu voir na!tre et sulvre le l1vre. 11 y reprend alertement des supposltions 6m1ses lel ou 14, et les relie avec des pensees developpees autre part chez Marshall McLuhan, expert du seizibme slecle qui a trouverefuge dans le notre, mals ne manque pas de faire du cabotage (14). Ces llgnes de pensee nous oblige 1 nous voir a travers la complexite des yougoslaves modernes hom6rlssnts et a nous fdre prendre consolence du talt que nous v1vons dens une ere ou l'actIvlteverbale, litterature comprlse, est largement dominae et determinee par le proc&de typographique. De plus, cette ~re approohe de se fln sous 1. poussee des moyena eleotroniques de oommunloation. Le sondage Parry-Lord d'abord base sur les appsrences de l'ant1qulte greoque para!t aujourd'hui devoIr se faire faoe a notre futuro De plus, nous reconslderons non seulement la reactlon du passe sur le present ou du present sur le pssse, mals 1I0US sommes devant une veritable r6clproolte. 11 ne peut y avo1r aucun doute que l'lnteret partIcul1er que Nllman P-.rryporta1t ~ Ho-mere, n'etait posslble que parce qU'11 vivalt ~ una ~poque lors-que l'ere typographlque 6tait en traIn de se deslntegrer. Les anolens presupposltions d'un ordr~ fortement typographique ne tyrannlssalt plus les esprits plus avertia. On peut volr oatte meme desagregatlon derrl~re l'extraord1nalre progr~s du vlng-tleme sl cle dans les etudes blbllques. 11 ns 14. Le Present synehronlque fs<udralt pas un travail t rop aOharne' pour deoouvrlr que la deslntegratlon de l'lntentlon typographlque oorrespond a l' expan sLon de l' lnteret hlstorlque en general oar susaito t que les hommes on~ aoqui8 oette oonnaissance detaill;e du passa qu'est l'hlstolre, 11s ont du voir, ce que leurs predeoesseurs ne pouvalent faire, les dlfferences entre une epoque et une autre. 11 est lronlque que l'acqulsltlon de oette oonnaleaanoe du passe ait d$pendu l~gement de la typographle, de aorte que notre promptltude d'esprlt a deteoter lea biele due 8 la posi-tion de la typographle dens ilhistoire. Nous sommes redev~bles de la typographie. Dana le brI11ant llvre de Lord, sl reprllaentatlf de l' eolat de notre epoque, on peat voir comment 1a penetration du passe au vlngtleme sleole Intenslfie oet Interet dans le passe, alors merne que cet Interet a son tour ~~~ falt naltre une critique de la culture dU vingtieme siecle quI l'a produ1t :~:mdcJeix~ Notons, peut-etre lcl, quIll ne s'eglt pas dlun phenomeme de cyole. 11 n'est pas quest10n d'un retour vel'S le passe: Blen au oontralre, cheque excursIon dans le passe oblIge Ii une plus grande conoentration sur, le present'. La sltuatlon est curleusement s1milalre a oelle des hlstoire. Indlviduelles dans la traditlon des oontes que ohentent les chanteurs populaires du Professeur Lord. ~haque lnterpretatlon dlune hlstoire exlsts seulement une fols dans le tradltlon dont elle est le manlfestatlon, elle-meme ahal que d'eutrea qul lul ressemblent mals ne lul sont pas exactement jumslles •. 15. Le Pr~sent synchronique III D'un certain point de vue, Ie decalage d'inter;t lit-t~ raire du passe au present indiquerait sans plus, qu l'on est dans une voie sans issue. Nous avons ~puise Ie materiel entass6 avant nous et il nous faut utiliser Ie nouveau materiel aussit6t qu'il est pUblie, mais puisque il continuera a paraftre et en quantit~ croissante, nous pouvons nous rassurer a la pensee qU'il Y aura t ouijour-s du travail Ii entreprendl'e. Ceci ne manque pas de nous laisser dans l'incertitude en ce qui concerne la nature· possible du travail a accomplir. R. B. Lewis a sugger~ l'idee que "la litterature contemporaine n'est pas vraiment un sujet de recherche," et il ajoute "bien que ce soit un sujet pour La critique, une telle critique est seulement temporaire," car, "obstacle profond et insurmontable, La litterature contem-poraine ne finit jamais." (15) Un autre ecrivain, Fred B. Millett, insiste que si Ie mot recherche "a une signification quelconque en rapport avec la litte'rature angLad ae contemporaine,· celle-ci est la difference de la signification que Ie mot possedait par rapport ~ la Renaissance, Ie dix-huitieme siecle ou meme l'epo-que victorienne. Ce tenme de recherche, lorsqu'il veut dire une soigneuse manipulation scient1fique de documents litteraires ne s'applique que rarement ici, encore que les meilleures bio-graphies des personnages du vingtieme siecle l'exhibent." (16) Ces affirmations, exactes dans Ie sens qu1elles se proposent de definir ne tiennent pourtant pas vra1ment compte de caract~re de La situation presente encore sans precedent. No s relations avec notre propre litt~rature, ~ Itin~erse de celIe des temps rElvolus n'est 16. Le Present synchronique pas d61imlte slmplement par le falt que nous en sommes sl proches, plus proches de cette 11tterature que de celle du passe. Nous ne pouvons defln1r ces relations de perspective dlaohronlque simple en Imaginant qu'une ligne venu du passe se prolonge dans le futur, que nous suivons cette ligne, que nous y deposons de la litterature et que pour mieux nous rendre oompte de ce que nous faieons, noua nous &oartona de chaque addition pour l'adjuger, oomme le fait un peintre qui e'elolgne de sa toile aprea chaque coup de pinceau. Le tempe procure Ie reoul. Cette comparaison, sans doute, est justi-fiee. Dans un certain sens Ie fuite du temps est un gain loreque nous pouvons ameliorer nos reactions par la reflex-ion et la comparaison de Jugement qui, grace au temps, cor-rigeront ces erreurs Intermittentes de jugement -- erreurs moins communes de la part de lecteurs avertls que ne Ie lalesent croire les mythologies populsires sur l'ert et Ie littereture. Cependant cette construotion de lignes simples n'est pas acceptable. Elle ne nous permet pas d'enregistrer certains falts essentiels de notre rapport et de oelul de la litt;rature avec Ie temps. Le temps a des poids differents en ces differents pOints. L'action reciproque passe-present varie a la fois en intenslte et en espace, e des moments differenta dana des ci-vilizations d'epoques differentee. Per exemple, il y a moins de deux generations qu'~ un certain point de la civilization occidentale, 8 dee millions d'ann~es de l'apparition du premier homme, il a et~ etabli 17. Le Present synchronlque que notre unlvers evait de clnq 8 dix milllards d'snnees. La simple decouverte d'un tel fait sur le passe' et ses oon8e~ quences de nos interpolations dans le futur, comble notre ~po-que de donnees jusqu'elors inconnues. La notion du temps, con-cue, en ce polnt temporel, par notre occident s'etend repldement o~ stest dej; etendu ~ travers 1e globe entler, mals lea dirte-rentes clvl1izatlons auxquelles 11 aboutlt sont elle-memes a des rythmes, tempos dlfferents en ralson de leur rapport aveo' le tempe passe et elles sont affeoteel par ces notlona dlfferem-mente Les occldentaux ont pris consolence de oe falt, ou lIs Ie devralent, et cette connalalance a son tour rend plus com-plexe leur notlon du temps. Ce que l'on vient de dlre icl a propos de l'hlstolre eosmlque s'appllque dans une certaine mesure aux notlons historlques preolses depuie quelques oen-ta1nes, mals elles s'app11quent surtout 8 la notlon d'h1stor1- oite des formes lltteralres. La notlon lln;a1re s1mple du temps que noue avons appele la notion diachronique pure, notion que les 8venements se 11ent dans le temps sane plus, ne rend pas justioe a la sltuation pre-sente paroe que une dee corscterlstlques du present eet la manl~re dans laquelle 11 semble absDrber Ie tout du passe. Notre notlon de temps de la seoond moitle du vingtleme 11eole est synchronlque, au moins de deux manleres. D'ebord, elle offre le present comme la partie avant d'~ passe entlerement dlfferent en bien des rapports. Deuxiemement elle renferme la proposition que certains e~ements du passe sont contenus dans le present d'apres les cultures du 18. Le Present eynchronique monde qui sont reliees au passe et ainai au present differem-ment et qui constituent maintenant partie integrante ~ noue-meme, puieque, dans notre sens mondial universel toutes lee cultures se rapprochent de plus en plue. i' Ainsi que l'indiquent les professeurs Millett et Lewis, u / les ooncepts de recherche s'app11~nt au present d'une f~?on toute diff~rente de ce qui s'y applique au pass'. Le synchro-nisme de notre notion de temps est tel qu'il faudra revoir la notion d'etudes meme dans ses applications sur Ie pass~. L'ndap-tation de notre concept de recherche vere une or1entation sur Ie pr~sent represente un gain plutot qu'une perte, un elargisse-ment et un enr1chissement plutot qu'une limitatlon reelle. Notre .poque n'est pas seulement Is premlere a avoir po~ssi'~'etude de sa propre litt~rature, elle est aussi la preml~re a pouvolr Ie falre, et elle a pu Le fair e parce qu '9. I'!nverse des 'epoques pr6cedentes, a La vue bornee par necesslte, lorsquetll' s'agls':, salt d'elles-memes(noua aurona toujours un pe u-c,ette1dlfform1te), notre regard a nous se porte 101n, et nos esprits ont ce don de p~netration temporelle. Ce don ne nous accorde pas seulement des avantages pour Ie present, OU, nous l'avons l:'emarqQe',notre notion synchr-oni.que est la plus Intens~, mais i~ nOU8 en!ournit aussi pour notre etude du passe: II n t y a auoun avant.age, sauf pour l'aveugle-ment d'une oulture e~ltement typographique, a accumuler des masses de manuscrits et 8 pasasr des decades de lolsir ~ les de-chlffrer, st , ncus ne po aaadons pas, vll!1-~-vlsde leurs passe,. une peroeption imm:dlate rapprochante ~ oelle dont nous jouissons dans Ie cas des ouvrages de notre ~poque. Une fols gagn~ e oette perception de nos meilleurs ouvrages de critique et de compo- 19. Let· Pre~ent synchronique sition litteraire actuelle, nous ne devrions jamais etre satis~ fait par celles qui l'ignorent. Le travail d'erudits de la Renaissance manque quelque ohose -- non seulement Ie travail d'Asham, le primaire, ou du suave et precieux Rudolph Agricola, des Scaiiger pere et fils, les bavards, d'Adrien Turnebe, Ie cale, mais aussi le travail de Vives, le tres sensible, de Colet, et d'Erasme. Malgr: tout le sens historique de ce der-nier, il n'a pas tout a fait cette sensibilit~ que nous reoher-chons a~ourd'hui lorsque nous nous oooupons du pass~. Sans qu'il en ait ate de leur faute, les hommes de oes premieres epoques ne reagissaient pas devant la laur avec le sentiment historique. Deux ou trois siecles plus tsrd, Johnson ou Hugh Blair ne posse-da1ent encore qU'insuff1ssmment leurs milieux si nous en jugeons par les standards que nous nous sommes imposes. Notre genie n'est pas toujours a son paroxysme, mais lorsqu'il parle, notre sentiment de comparaison avec nos problemes, et la liberte de va-et-vient entre Ie present et le passe nous donnent une soup-lesse et une comprehension du passe, qu'il faut bien qualifier de remarquable. Il me vient a l'esprit des ouvrages comme le Mimesis d'Erioh Auerbach, Le Miroir et la lampe(The Mirror and the Lamp) de M. H. Abrams ou le travail de Leo Spitzer ou de Charles S. Singleton, ou celu1 d 'Helmut Hatzfeld ou la orit1que de Blackmur ou les theories crit1ques de Wellek, Wimsatt, et Brooks, ou, sur un autre plan, les ouvrages sur la litterature des anciens Hebreux et leur milieu, enrits par W11l1am Foxwell Albright. ~s ecrivains avec d'autres en grande quantite main-tenant se d~placent avec faol1ite dans Ie passe et l'exposent avec une oomprehension Inegslee suparavant, lorsque 20. Le Preaent synchronlque 18 soc16te $talt moina conaclente du pesse et moine precise sur le pl'tsent. Ce centre d'interet, le present, prodult des tensions pro-duotlves. Tel est le cas pous la "New Cribloism", "la nouvelle cl'ltlque." Cette oritique s'appllqualt a des ouvl'ages moins 1'8Cents, mais 11 est evident que, pal' comparaison avec des ouvrages anterieurs, celul-ci etalt oontemporain par son centre d'lnteret. Pour s'en persuader 11 sutflt d'examiner la seleo-tion de poemes dans Understanding Poetry (Conn.lllance de la poule) de Cleanth Brooks et Robert enn 't'(lrren, publ1e pOUl' la premiere fois en 1938. Ce lIvre a mis 8 le portee de tou. lee lettres du pays la Nouvelle Critique et ses prinolpes. Sur les 229 poemss du volume de l'edition de 1953, querente pour oent vlennent d'auteurs du vlngtleme deole. Il est Impossible de trouver un manuel oomparable e oelul-cl parmi ceux des epoquel p1'8oedentes quI mette (linsll'aocent SUl'la ohose contempol'sine. Les pl'emiers promoteUl's et prototypes de la Nouvelle Cl'ltlque, I. A. RIchards, F. R. Leavls, Ezl'aPound, T. S. ElIot, ou John Cl'owe Ransom etalent fOl'tement engages dans l'actlvlte c1'8(ltrlce de leul' temps, meroe lorsqu'1ls avalent des ionctlons unlversl-talres ccmme le Pl'ofeaseul'Leavls. Les 'New Beal'1ngs In EnglIsh Poetry et Re1'alu(ltlonde Leavll, sanl mentlonner la revue SOl'utlny. ~talt autant un manlfeste qu'une cl'ltlque, unlvel'al-talre ou lutl'e, peut l'etre. Comme l'opposltlon se fOl'malt ccntre la Nouvelle CrItIque (sans surprendre personne, car les nouveaux Invltaient 1'op-posItIon) on remar.ue derriere lea autl'es raIsons de debat, Ie deSaccol'd entl'el'anclenne vOlonte unlvel'sltall'ereconnue et habituee a classer 1e pesse comme tel et 'a se ~ourner forte-ment Vel'S le latIn et le grec, et la volonte tOUl'nee vel'S Ie pre-sent. La Querelle d. M1lton 'volua1t autour de ce desac- 21. Le Present synchronlque cord. Pour certains, l'expre,slon ml1tonienne latinisante etait bonne, pour d'autres elle paraissalt mauvaise. Il e-tslt le symbole des idees sur la littareture anglaise, qul remonteit ~ l'~poque ou l'anglals n'etalt pae un sudet unl-versltalre, oar il avsit eta l'un des premiers auteurs a penetrer dans les salles de 01s8se ou il eta1t a sa plnoe meme lorsque le lat1n et a sa su1te, le grec, dom1naient, parce-que bien qu'il ecriv1t en ~ngla18, il avsit produit une epopee comme nous l'svons VUe qu1 s'harmonissit aveo oel~es de Virgile et B'Homere/ La question de Ml1ton etalt rarement exprlmee dens ce but, mai~ 11 dirigesit le flot des ar-gumenbs melgre tout. Eliot devait faire le pOint en platant James Joyce sur ~'un pol oppose a celui de Milton. Joyce n'etalt qu'un parvenu, disa!t-on, mais sa glolre e~ait plus brillente que celle de Milton paroe-que sa "compoait1on" et sa "mus1quen"etaient inegalablel.(17l Cet habile declaration ellmina Milton avec ses defenseurs et lei.sa un avsntage marque a l'actuslite de Joyce. En fait les lm1tsteurs de Joyce n'av.lent guere eu, materlellement, le temps de se Jnen1fester. I.e. retioences d'Ellot au sUJet de Ml1ton ~talent beaucoup plus modaraee et nuancees que see propree d~tracteurl qul v1rent en lu1 le "deboulonneur" du , Mais malgre tout, grand poete ne voudralent le reconna'ltre. / Eliot, w..c~~ repoussalt l'esprlt d'un ecrlva1n tournt vers le pr~sent au moins dans une de ses positions. D' autres manoeuvrea prlmordlales dans Le a e acaemouche s avec la nouvelle crltlque, suggerent"une poaition analogue vls-.a-vis du passe' et du present. Les dlfferentClls entre "Scrutiny"' et les autres groupes de Cambridge, s lnon t oUJjours du moins souvent, tta1ent bas6s sur une divergence d'opinion 22. Le Present synchronique pour l'anglais ou le latin. L'opposition militante se retourna contre Pound et Eliot, sans doute parce qu'ils etaient assez vleuxpour savolr 8 quoi s'entenir, puisqu'ils avaient reiu leur education au moment ou l'englals eta1t a'peine admls permi lee disciplines unlversitalres, avant que cet interet se porte vere le present. 11 n'est pas sans importance de noter que Pound et Eliot tantot faisalent partie du monde academlque tantot s'en retiraient pour finalement cholslr la seconde solution, peut-etre parce qu'~ cause des resultats du feu qu'ils avalent al-lUMe ils pouvaient atre certains de rester en contact avec le monde academlque B1mplement du fai t qu" 11s 'taient des o'cri-vains du vingtieme siecle, Comme nous le savons tous. la jispute entre les Nouveaux critiq'ues et Le s savants hietoriens a.d1minue au point de quasi disparaltre. Ma1s les effeta de ce test de !oroes sur les deux par tia !urent considerables et Ie sont encore. Les Nouveaux Critiques ou leurs successeurs ont assimile la recherche his-torique ou autre. pour laquelle il~_.ii'avaient aucun degoilt poel-tift mais, comma ils Ie croyaient,pour laquelle ils n'avalent pas de temps. Entre-temps, ce que Is nouvelle critique avsit a offrir de superieur II eta asdmlle par tout Le monde, sinsi son attention poussee aux effets littOrsi res plutO't qu! au simple detall (18), son souc I de discr1minat 10n des details, .aee in-tentions psychologiques, sa competence ~ se prononcer sur les aspects les moins ineffables de l'organlsat10n interne, son ob-stinatlon a penatrer une oeuvre et ~ la juger sur son plan per-sonnel. et sa fa~on de se battre avec les quest10ns les plus ~pineuses au lieu de les ~viter en les enterrent SOU! un de-luge de mstaphores impressionistes. 23. Le Present 9ynchronique Le fait est que cet te conscience me'ticuleuse du de-tail avec le~quelle Is.meilleure recherche litt~reire opere eu-jourd'hui s'est developpee en grende partie grace eu respect de Ie Nouvelle Critique pour la litterature moderne. leur sum-mum, cee critiques ne se peuvent, en litterature, que dans Ie litterature femiliere contemporaine in~ividuelle. Nul ne peut comprendre et sentir Ie litterature du passe, merne dane un labeur acherne"; avec un sentiment eussl complet et 1mmediat qu'll lui est possible de seisir son propre monds llnguistique vivant. Pourtant, inslstons de nouveau, pour reaglr pleinement davant la lltterature du present, il faut conn81tre a fond celIe d'hier. II n~~st pas 'tonnent que ce respect attentlf de Ie lSttereture actuelle a1t prodult une nettete' d' interpretet ion et une penetration de la critique litt~reire oomme il n'en ex-lstait jamals, et il n'est pas moins normal que cette marne olerte ait demlele des problemes de recherches litteraires universiteirea en dehors du ohamp d'actlon de Ie critique, ni qu'elle eit oon-tribue a donner de la profondeur a l'ecude des lltteratures anterieures, meme si, perfoisr elle digresse. II faut admettre que Ie critique et la recherche scolaire, en general, sont de nos jours, en depit de leurs d1fficultes reelles (problemes com-pliques, tendances 8 la speoialisation des vocabuleires, volume, surproduction, voire Ie complement inevitable de fetras), plua eloquentes qU'elles ne l'etaient autrefois ou le sens Ie plus exquls des effets litt~ralres et la~'actlons les plus vrsles devant elles s'accompegnaient d'une analyse critique et de th~ories litteralres rtduites a leur plus simple expression. Notre clarte, meme lorsqu~lle s'exerce a l'egard du pass" prend done sa source dans la ·preoccupation des nouveaux critiques qui n'etaient pas excluslfs, meis fermes dans leur 24. Le ~resent oynchronlque propos at slnc~res. La livre de,Rosemonde Tuve, A Reading or George Herbert (Interpretation de Georges Herbert), par exemple ne se con10it pas sans la Nouvelle Critique at son interet sur les rangs de la defense 11tteralre actuelle. Le prelude a ce livre avait ete pour l'autaur eoo oeuvre sur l~ Elizabethan and Metaphysical Imagery qui en repren!Jnt les 1nterpretat10ns con-temporaines du passe, pose et repose toutes les preoccupations et t.o ube s Les techniques de notre performance litt~raire, a l'aids de la litterature moderne,pour demontrer par analogie et contrasts le savolr faire et l'urban1te des issues important,s aux seizieme et dix-septieme siecles. Le Professeur Richmond Lattimore, le Pere Herbert Musurillo, et beaucoup d'autrsa s'af-fairent actuellement autour du latin classique a't du gree, ou ils ouvrent de larges avenues au moyen d'un instrument effi1e' par leur sons de la litterature moderne. I1 devient dono evident quo 1e Nouvelle Critique est in-finiment moins mysterisuse qut on 8 bien voulu le oro ire par-fols. Elle ne remplace vralment rien. Jusqu'ioi ce n'est rien d'autre qu'une critique qui apparalt ls ou l'attention univer-sitaire se tourne d'abord vers la langue femili~re, puis sur 80S produits contemporains. La Nouvelle Critiqu~ etait le fruit d' une ~poque ou pour 18 premiere fois. des mil11ers de personnes 8'lntereseerent a l'ana1Y8e de 1'aqtlvlte des lettres de leur milieu au nlveau Inl.ersltaire puis en oonclusion. scolaire.(19) IV A une ~poque ou il est de bon ton de se 18menter sur l'exces de specialisation, l'lronle veut que l':change souvent volontaire entre l'e~ude 11tteraire et 18 aenalbl11te et ls pen see extra litterairea', soit 1e phe'nom'enele plus marquant. 25. Le resent synchronlque Pourtant, la carac"teristique de notre t emp s est ce va-et-vient. Oar le'rassemblement des perspectives temporellee qui s donne' notre notion synchronique a'accompagne d'autres convergences au fur et a mesure que se raasemblent de nouveau des champs d'ac-tlvite qui s'etaient s6peres. Lo ~echerche 11tterelre et la critique se sont empare des ressources de La philosophie, de ls trreologie, d~ l'histoire culturelle, ansi que de la psychologie, de 10 sociolog1e, de l'anthropologie et de ls phJsique, sans parler de la technologie dont l'utiliaation pratique avait com-mence longtemps avant la noissance de le machine a imprimer pour a sbout1r/l'emploi des ,appareils electroniques.qu1 servent ~ la manipulation dea textes litteraires. Certains se recrient contre cette contamination ou cette complexite de la recherche litteraire et de In critique, mais 11 en etait ainsi des ses debuts. Nous ne somnes pas plus gauches en nous servant de Freud ou de Malinowski que nos pre';. decesseurs l'etsient en uti11sant la psycholog1e des facultes, humeurs La phy ef oLogd e des quatre ~ ou IIIphysique sx>'1queou semi-sbo'Lque comme nous Le a decouvrons illustrant les ouvrages * ~crltique de 1'epoque de SIr Philip S)dney. En fait, noua possedons plus que jemsls, le droit d'adopter une grande varlete de moyehs de travall pourvu que nous eachlons ou noua allons pu1sque des a~.ta comma l'nnthropologle at la psychologie, a bon d~olt, ~'expelment de plus en plus clairement sur l'in-timite de l'homm~' et son rapport avec le monde exterieur. Aveo le developpement de Is phenomeno Log Ie et de I' anthropologie et la semantique sur lusquelles cette scienoe s'appuie, le probl~me de la co~~unlcatlon devlent 10 preoccupation d'un grand nombre de dlsclplines qui l'lnterpretent de plus en plus expllcitement comme le probleme fondamental de l'exlstence humaine. De nom- ..- 26. Le Present synohronique breuses disoiplines insistent de plus en plus sur la profon-deur du monde interieur. ou se fait ls oreation l1ttera1re. m"&me alors que oette oreation n' est, en quelque sorte. que le prooessus d'esteriorisetion du monde interieur. Les oreateurs. en litterature, ont eux-memes multiplie leurs propres interets autant que les erudIte at les oritlques et ils l'ont fait aue.l blen dans le passe que dans le present. La scienoe qui s'ln-fl1tre dans La Vel11ee de Flnnegan est plus etudiee mals. au fond, non molne diversirlee que oelle qul se gllssait dans l'Anetomie de le Melanoolie du dix-septleme elecle. Le conseil de Ciceron qui veut que l'orateur pour etre bon dolve tbut savolr. s'appllque toujours aveo la meme foroe au cheroheur l1ttera1re qui opere au oentre de oommunlcatlons de l'humanlte et qui v1t dane une periode d'etudes per zone et de programmes de fusion dee connalssancee. Une autre foroe de rapproohement parallele de nos jour. a la synchronlsation de la consQlenoe temporelle est celle quI assoole le monde des unlversltes aVeo l'univers non aoademique. 11 Y a toujoura eu parente entre la polltique et la Faoulte dont lea etudlants de drolt ae reolamalent, mals le monde extra-unlversitalre de l'industrie et du oommeroe,du molna aux Etats- Unis, s'est Integre reoemment B l'unlverslte~et 11 a gagne'en reoherohes poussees et reflectlves sur les mIlIeux engages dana la produotlvlte materlelle et le oommeroe autrefols lnoonnues. La tranahumanoe du personnel des unlversitas a l'lndustrle et vioe versa. eat le preuve suffisante de oe felt, et bien que cette migration Influe surtout sur les solenoes materlelles. elle ne leur est pas esclusivement reservee. La sphere extra-unlversltelre s'lnqulete plus que jamals des moyens d'ex-pression. non pas au aeul niveau de l'lndustrl~ mecanlque. qui 27. Le Preaent synchronique peut dlelle-meme a'elever tr~s haut dans la culture loraque architectes, urbanistes, anthropologistea et profeeseura dl anglais se raesemblent pour etudier les relations humalnes dana les grandes villes. Maia dans le sujet de l'etude litteraire elle~meme, le phenomene le plus signiflcatif qu1 accompagne la synchron1sa-tion du temporel et autres connaiss_nces, clest la croissance cont1nue, cote e cote, de l'etude litterslre universitalre et. de la composition litteraire. Ce qu1 slest passe, aux Etata- Unls du mo1ns, ntest pas seulement que les invest1gations academ1ques ont rattrape les nouvelles tendances pour en dls-cuter, d~s qu'elles se developpent. L'actlon mutuelle posit1ve va plus loin. Il existe une telle etude de la litterature •. son point 1mmediat de production que la production elle-meme est lnt1mement affectee par llactlvlte uhIverslta1re plus dtr •• ctement que jama1s. Lea lItterateurs s'Inqu1etent de ce que dlsent les crltiques et ausal de ce que penaent lea professeurs, sl tent est que la distlnction solt encore poss1ble entre ces deux vooables. L'lnfluence de Camden, son maitre, sur Ben Jonson etait reerB il y a quatre slecles i la fols paternelle, personnelle, quelque peu retrospectIve, et inspiree. 11 l'avalt initle B la litterature. Meis l'in-fluence de l'unlversite contempora1ne sletend bien au dela. La comprehension de la forme litteraire qu'un bacheller, ecri-vain professionnel en devenlr, emporte avec lul apr~s ses examens, lul permet d'ecrire des nouvelles qui feralent l'envle dlEdgar Poe. Shakespeare a pu spprendre beaucoup sur l'art d_crlre grace 8 son Aphthonius entre autres auteurs qui le formerent, mals 11 nlavalt pss (tudle en clasS\ les intrigues de ses contemporalns Kid et Marlowe et il n'avalt pas soumis ~ la psychoanalyse, la claque et les ereinteurs. Ntoubllonl 28. Le Present syncp~onique pas les restrictions de la prem1ere etude litteralre meme s1 noua admirona sa ferveur. Jusqu'a le venue de la litterature vernaculsire, la presque unlque forme struoturelle enseignee etait celle de l'oraison ou l'harangue appliquee par plusieurs auteurs de l'antiqu1te a la Renaisssnce a tous les genres de-puis la po~sie juaqu'a la correspondence. L'influence interne actuelle de l'activlte universitaire sur la production litteraire pr~sente de nouveaux probl~mes, moraux cette fols, que nous sommes loin de poser adequate-ment, ou 8 plus forte reison, de resoudre efficaoement. Si l'activiter ~iversitaire influence directement l'eoriture aujourdihuij quelle responsabl1ite assume-t-elle vis-a-vis de La societe'? Developpe-t-'elle des programmes de composition litteraire, tittles a l'humanite et a l'1ndivldu? Toute compo-sition litteraire, dlt Al.len Tate, renferme un programme. Com-ment capter le v1sion de l'ecrivain? Jusqu'ou peut-on prevoir et rationaliser os qui represente un programme- dens la composi-tion? C'est ce qu'ont raussi d'une certaine maniere les fon-dateurs de le revue Poetry, les "Southern Fugitives" at beau-coup d'sutres quoique dans une langue si apocalyptique qu'elle n'avsit qU'un sens relatif pour ceux qui se trouvalent en de-hors du groupe, B l'exception du petit nombre. Le role de l'sctivite scolaire qui influence la produc-tion depasse les fonctions de medecln accoucheur au moment de la nslssance des oeuvres litt~ralres. Elle a un r~sultat direct sur ls vente. Le succes d'impr1merie de Faulkner est certainEUment, en grande partie, prepare par l' universite. Quand The fuwn (La V 111e) avaH psru, 11 etait interessant de noter que cs livre se pla~a immedlatement dans la liste des gros tirages (vers J.ebas) et comment sussi vite, il en tomba. Las Fsulkner- 29. Le pr'sent synchronique lens qu'on trouve, on s'en doute, surtout dans les colleges et les unlversltas ou qui sortent tout juste de ces Institutions etalent plus interesses que d'autres lecteurs moins eduques. Tout attentives aux oeuvres projetees de leur auteur, ~kaa«.xx~~~kkk«m~k/ils savaient exactement ce qu'ils at-tendalent et leurs achats globaux envoyerent sur cette liste, temporairement, un ecrivain qui exise d'habltude, trop de son audttoire pour oonserver longtemps oette plaoe favorisee. On pourratt aussl cheroher ou James Joyce serait sans les unlversi- Ou bien tes et les oolleges amerloains.'; Wallace Stevens, et v' 1111 am Carlos Wl1liams.Bt Dylan Thomas, ou se placersient-ils sl ac-tuellement, l'engouement unlversitaire n'aveit oesse de sly intere sser 2 La situation n'avsit jamais ete ainsi.Malgre un certain rapprochement inevitable et reel des interets academiques et litteraires, le produotion vemeculaire no d;pendeit pas aussi integralement de l'aoademie au temps de 6hauoer, de Shakespeare ou meme de Keats, puisque, no us l'avons fait remarquer, l'et-tention des universites ne Be portait pas officiellement vel'S la 1Itterature usuelle et enC07e moins vel'S la litterature cou-rante. L'influence de l'universite sur la formation du gout ~ta1t assez r .elle pour enfanber des querelles, semblables a la Querelle des Anciens et de Modernes. Mais Ie sens communau-taire nouveau des ecrivains et des profeeseurs entre eux, mame si parfots cette communaut: n'a pas tou~ours la paix. etonne Lor-squt on lit des ouvrages comme On Native Grounds (Sur des terras natales) d'Alfred Kazin, ou les commentelres dens l' anthologie de La poesie modeme, Modern Poetry de K1mon Friar et Z,!alcolmBrinnin. Pope a t Theobald sentaient tous deux, e leur menlare. quelques unes des problemes contre Le sque'Ls ae deosttt 'o. La Present synchronique Shakespear~, mais ni l'un ni l'autre n'etait capable de prasen-te~ les p~oblemes littaraires de son temps avec la perception I' de detaiL/que notre propre opcque deploie regulierement dans I, les mellf'eurea revues trimestrielles. L'h1Stoire littera1re /. f " n'eta1t p~s encore developpee CODlllle maintenant et les matrices \ de cU1tur1 generale, psychologique at Boclo1oglque de ls lit-terature n'svsient pas ete acruteea et rspprochees de ls p~o-duction Jut nous laisee suj~urd'hui cet embarras de rlchessee. I Un ~es aspeots remarquables de cette situation est ql 'on ! en tend deB protestation contre le style soit dlssnt. soademiqus f non seulement dans lea milieux extra-ilniv,eraitaires mais plus encore dans lea universites et 1es colleges meme. Etre aoa-demlque ne veut plus rlen dire, aux Etats-Unis du moina. L' «' ecriture aoademique n'eat pas oelle que preverralent ceux qui l'enaelgnent. C'est plutot le ganre de 'oomposition que de-oouragent coux qui enoel.gnent. Mala de nos jours, qui dono n'enee1gne pas la'11tterature? Ceux que nous etud10ns nous enseignent toujours quelque chose meme a1 noue ten tons de les abattre avec 1es armes de '18 critique. Que faire, si, en mettant leura erforts oonjugues a l'etude d1recte des poetes 1 et romanciers contemporains aussi blen qU'a oelle des eorlvains de jadis, les universit$s at oolleges-unlversltelres amerloain8 ont trap lip pr1e pour leur propre bi';n? Peut-e'tre raudr8.1t-1l appliquer aux 6tudes de 11tt~rature contemporaine la suggestion d',un delei lI1oretolre proposee par Douglas Bush.(20) On pourreit reprendre oette suggest10n s1 elle n'aveit deja ete mlse en ohantler. Les beats n'ont-lls pes lnsorit ~ lour programme .> l'ignorence de la recherche sbr1euse sur le lltterature contempo-ra1nel L~s r~sultst8 n'an ont pss toujours $te speotaoula1res. 1 En dernl~re analyse. il res sort que dans lea academies ~iKJlaI~~~iYIJO(i;1l;dH(iiKJCIKiiKS{.~~~~ de plus en plus approfondie est inevitable l'etude/de Is ~it~erature contemporain~. Ce qui ne veut pas dire que n'1mporte quel etudisnt ou tous lee etudiante ~ fortiori devraient etre encourages a cholslr la 11tterature contemporaine a l'exclusion dee sutree. Loin de la, oar notre competence d' interpretation de 18 contemporaine repose sur notre famillarite d'1nterpretation des lltteratures du passe. D'sutre part noue devrons domain etud1er 18 l1tterature du pesse cot~ a cote avec la 11ttarature contemPor~1ne •. Etre oollecteur d'ant1qultos est un luxe, intolerable ~ une epoque dont ls necessite hurnsine de de f eire Ie plan d u base ,est de prevoir le futur(';.e.t ~xlte devenir. Ceux d'entre nous que le passe preoccupent doivent Ie ~erner mais de pres,fovec 10 pleine conscience que dans un monde aussf unl-fle que Ae notre 10 notion synchronique du temps est pour le moins sussl importante que 1a notIon dlachronique qui l'a en-gendree. La phase Ii. laque1le nous aooutl·s.ene - phase dans laquelle la Iltterature moderne represente 1a fa9sde d'un paasemonumental reoonstrult, est, certes, fluctuable et nous n'en pouvons suere predlre le coure. Nul ne peut, lcl, ennoncer sans erreur, les genres que le roman nouveau produlra psr derIvatIon, dsns cln-qusnte ou cent ans ou a plua fortes raisons dans vlngt mll1e ans. Mals en vertu de'cette accumulation de science et de notre med1tatlon a leur sujet, ces pro ductLone de l'Bvenlr ne nous etonneraient sans doute plus tanto Nous avons atteint un polnt d'ou nous pouvons imaglner sans malalse le changement historique dans sa matr1ce de constance. Noue nous trouvons dans la mErtne positIon que le fermier normsnd qul a depa8se le stage de l' etonnement d'avolr nand uses cochons "moins que je ne l'penslons 32. Le Present synchronique mais je n'pensions point les vendre." (Reussit une ven-tet qu'11 aurait voulu plus lucrative alora marne qU'll etelt per-euade'de ne pas Ie falre.) (Le sens preseant de l'evenlr qul nous traval11e au-jourd'hul decoule de notre sens de la plenltude de notre propre present charge des frults du passe. Probablement, l'esprlt unl-ver~ 1ts1tte a son apogee en est-ll plus rempl~ue les autree esprite de notre soclete. C'est pour cette r61son que la littera-ture moderne, celIe qul se falt autoun de nous , nous semb Le matlere grave en elle, lee reflets de ce moment de l'histoire s'emparent du present par ricoohet. Le desir more~ d'un re-fuge dens la nostalgie et Ie passe tente eujourd'hui ceux qul s'interessent a la littereture parce qu'il existe une correla-tion entre la littereture et les tendances mythologisantes tlrees de l'unlon psychosomatique de l'organ1sme humain et des per- Ce desir n'est plus a desirer. mutatlons des sat sons , I-Dane The Two Cultures, (Les deux cultures), C. p. Snow, se referent davant age a la culture brltannlque qU'a la culture amerlca ine, remarque que les Human 1 tes n 'ont pas reueel. e'orlenter vere Ie futurB aveo Is merne volonte expreese qu poseedent les solenoes physiques de nos jours. Pe~t-itre eat-ce moins gnave du c~e emericain de l'Atlantique que Snow l'indique de l'autre. Notre nouvel lnteret florissant, extra-ordineirement robuste au sein des un:versites, obtient beeucoup plus a Ie 11tterature moderne que n'en ose esperer en tout sutre 11eu, Ie monde d'expression angleise. Esperons que cette indl-cation soH Le signe d'une vltalite qui Lanc e un defl a notre temps en rest ant r~ceptif a l'evenlr. 33. Le Present synchronique NOTES EXPLICATlVES 1. Fred ~ttneave. "Stochastic Composition". Journal of Aesthetics end Art CrItIcism. XVIII (1958-59. pps. 503-510). Cet article dnsi que deux autres qui le suivent ae t rouvent soue le t1tre "I. B. Mozart 's 42nd Symphony" dans La Revue Reseerch end ReflectIon. I (1960), pps. 45-50. Le probleme de schemetisation de Ie machine serait effroyable; il faudreit anticiper les "regles" ou "f'Luct uanb es possibles" ~ 1'in-terleur de le loi musicale. Bien que oelles-ci soient illimitees, Mr. Attnesve declare que les fluctuantes que la "mach1ne huma1ne /perceptIble" "enreglstreraIt" sont limitees et classees suivant une certa1ne"economle"(p. 509). 2. Aristote note par exemple. que les tragedIes "des plus modernes poetes" (ton neon ton pleiston) ne comprennent pas d'etudes de osractere, bien qulelles aient un plan. Poetigae v 1-15 (1450a) dans Aristote. Poetigue: "Longinus" du sublime! Demetrius. du Style ("The Loeb Classicsl Library", edition de T. E. Page, et sut vent e, Cambridge, Mess., Herve.rd University Press, 1953, pps. 26-27. Mais les poetes et tragediens qu'il cite de nom sont tous deja morts. 3. Dlontsiu9 ~ Ha11csrnassus, dens ses d1fferents traites sur la oomposit10n et le style des auteurs, comma Quintilien, dans son De inst1tut10ne oratoria 11bryXII, se preoccupefit des I d6talls pretiques de la formatIon des orateurs et leurs re-cherohes des technIques 1Itteraires servent cette fin pratique. Sur Diontsius, consulter\s. F. Bonner, The Literary 'I'reatises ofDionyslul!I of Halicarnaasus (Csmbridge University Press, 1939) notamment pps. 98 ~ 104. 34. Le Pressnt synchronique 4. Voir Walter J. Ong, "Latin and the Social Fabric," Yale Review, L (1960). pp , 18-31: "Latln Language Study a8 a Renalssance Puberty Rlte," Studles in Philology, LVI (19591, pp , 103-124; "The Vernacular Matrlx of the ew Critic1sm" par Paul R. Sullivan dans The Critical Matrix (Washington, D.C., OeorgetOlm University Press, 1961), pp , 3-35. 5. Amherst College, Catalogue of the Corporation Faculty and Students, 1827 (Massachuaetts: J.S. and C. Adams, 1827) p. 15: "Conferences: L1tterature angla1se etldl1tterature ameri-caine." Ces conferences ne se tt'ouvent pas dans Le catalogue de novembre 1835, mals dans celui de 1940, on peut voir (PP. 21-28): "Conferences, composItion oratoire et litterature anglsise, deuxieme semestre." Un catalogue des maltres et eleves du college de Dsrtmouth, en 1835 (A Cstalogue of the Officers and Students of Dartmouth COllege, 1835 -- Claremont, Semuel Logan Ohase, 1835), p. 211ndique que dans la troisieme annee la section de composition trsltalt de "l'h1stoire et du caract$re de la langue anglalse" et offrait "l'examen oritique d'extlraits des auteurs anglals en prose et poasle." The Oatalogue of Offioer, and Students of Brown University, 1850-51 (Providence, John F. Moore, 1851), pp. 26-28, comprend une s ec t Lon d e l1tterature et d~composition anglaise qui, cependent, a8 reserve pour "la troisieme III n~e dee oours normaux". elle procure, II.l second semestre de cette annee, des cours bases sur Is Rhetorique de Whaley "suivis de conferences sur l'histoire de Is langue an-glaise et sa 11tterature ��••de l'anglo-saxon •••~ nos jours", avec "des r~sum~s biographiques des auteurs principaux avec la criti-que de leurs ouvrages~ On ne dit pas si les elevea devaient lire les auteurs dent on critiquait les .ouvragea. Lea textes, cer-t es, 35. Le Present eynchronique 'taient dirrioiles 8 trouver at oonvenaient peu a des debutante. Cette information eet due au travail de soeu r S. Mel Kennedy, O.S.F., de l'Unlverslt; de Saint-Louis du Missouri. 6. Voir Stanley .A. Matyehak From Rhetoric to Literature: the EstablIshment of EnglIsh as an Aoademl0 Sub1ect" (these non publ1ee, Universlte'de st. Louis, 1960); \\\:llter J. Ong, "Latin and th~ooial Fabrlc," Yale Revlew, L, (1960), pp. 18-31. Riohard Foster Jones, The Triumph of the English Language (Stanford, Ca-lifornla, Stanford University Press, 1953» tralte de l'attitude vis-a-vis de l'anglals, jusqu'a la RestoratIon, mais, il ne met pas l'acoent dlreotement sur l'enseignement de l'anglais. 11 faut se souvenlr que l'~nthouelasme le plus del1rent pour la langue allalt de palr avec une Indifferenoe oomplete vis-a-vis de l'enselgnement de sa grammalre ou de sa 11tterature. Dans sa Defense de poesie, Sir PhIlip Sldney se demande encore s'il tsut ou non, enseigner la grammsire et 11 rejette oette idee en disant categorlquement que la langue englelse "ni en a pas besoln." Howard Mumford Jones, dans The Theory of Amerioan L1terature (Itha-oa, N.Y.; Cornell Unlversity Presl, 1948) fournlt quelques details au sujet de f"inoept1on de la 11tterature amerloaine dans le pro-gramme sdolsire aux Etats-Unis. Comme R. F. Jones, 11 1ndique plus des att1tudes univers1te1res. 1. V01r Matyshak, From Rhetor10 to L1terature, pp. 69-69. 8. V01r Thomas Woody, A H1story of Women's Eduoation 1n the Un1ted Statee (2 vols •• New Yor" N.Y.; et Lenoaster, Pa.; The Sc1enoe Prese, 1929)" I, 51, eto. On dolt v01r dans son, Appendix IV, "des textes ment10nnee dene les colleges fem1nine depu1s 1850," 1b1d., II, 414-460, que la qU81t1te--des tHree pour un sujet donn: n'est pas toujours un bereme exeot de l' 36. Le Pr6sent synohronique 8 (cont.) importance qu'on aooorde a oe sujet. Ta~nt de titres peuvent sirnplement intUquer que de nombreux textes existaient, que Ie programme etait flexible, et que Ie choix des textes etait fentaisiste. Par exemple, las titres pour Ie gree, cer-ta1nement moins fr$quente que Ie fran!ais dans les colleges fe-minins, sont plus norubreux que pour Ie fran\lais et le latin. Pour cetts information sur l'enseignement de l'anglais aux femmes en Amerique, je dois beaueoup ~ un essai inedlt de Mr. Wayne A. Knoll, S.J., de l'Universit.s' de St. Louis. 9. Voir George P. Krapp, "Literature, English, Teaching of," A Cyo1opedia of Education, Bditlon Paul Monroe (New York, The Macmillan Co., 1911-13), IV, 52. 10. M8ty~hak, From Rhetoric to Literature, pp. 146-159. 11. Krapp, "Literature, English, Teaching of," ~ • .ill., IV, 51. 12. Voir Paradise Lost avec des commentairee duHeverend J. a , Boyd ("School and Academic Edition", Nel>l York, [Ca. 18027); The Fir /ItFour Books of The Paradise LOllt avec notes critiques et explicativea s l'usage des ecole!! par Le Rev. J. R. Maj or avec uno critique du Paradis perdu, par Monsieur Addison (Lon-don, 1835) tous deux chez David~. stevena, Rerer-ence Guide to MUton (Chi.cago, Ill., Univers1ty of Ch.Lc ago Press, 19)0). 13. Cambridge, ~jasB., Harvard University Press, 1960. 14. Voir entre Butres Explorotions, perlodique publi~e de 1953 ~ 1959 par l'UniverBlte de Toronto, editee par E. S. Carpenter, H. Marshall McLuhan, et autras. 15. R. w. B. Lewis, "Contemporary Americsn Literature," dana Lewis Leary(~d.), Contemporary Literary ~cholarsh1p: A Cr1tical Review (New York: Appleton-Century-Crofts, Inc., 1958), p. 20). .' I 37. Le Pr4sent synchronique 16. Fred B. Millett, "Contemporary Britlsh Llterature," dans Lel-lisLeary (edi teur), Contemporary Literary scholarship I A CrItIcal RevIew (New York: Appleton-Century-Crofts, Inc., 1958), pp. lR7-88. 17. T. S. Eliot, "A Note on the Verlle of John Milton," Eseays and 'ltudies by to'.embcrsof the English Asso clatlon. Vol. XXI, collectionne par Herbert Read(Oxford: The Clarendon Press, et 1936), pp. 37-4·0; .Yolr aussi ;arvln ~la.ga18ner &ad Rlchard M. Kaln, Joyce: The Man, the Work, the Reputation (New York: New ~ork Unlversity Prees, 1956), p. 270. 18. Pour la dlfference entre l'attentlon a l'effet et au detail, voir William Van O'Connor, "YJ()dernLiterary Criticism," dans Lewis Leary (edlteur), Contemporary Literary Scholarship: A Wrlticsl Review (New York; Appleton-Century-Crofta, Inc •• 1958), pp. 221-222. 19. Volr Walter J. Ong, liThe Vernacular Matrix of the New CrltJ1cism," in Paul h. SUll1van(jd.), The Critical Matrlx (Washington, D.O.: Georgetown University Prees, 1961). pp. 3- 35. 20. Douglas Bush, The Renaissance and English Humanism (Toronto: The University of Toronto Preas, 1939)1, p. 132. http://cdm17321.contentdm.oclc.org/cdm/ref/collection/ong/id/1320